Les hommes représentent 90% des auteurs de violences et celles-ci souvent majoritairement tournées vers des personnes au statut social infériorisé. Les hommes sont également de plus en plus nombreux à retourner cette violence contre eux-mêmes par des comportements à risque comme des sports extrêmes ou des addictions à des drogues, ou par le suicide. 

Les hommes souffrent de la domination d'autres hommes. Dans les familles, à l'école, au travail, partout, est exercé le pouvoir de l'homme sur l'homme. La société dirigée par les Pères veut des citoyens disciplinés, des travailleurs productifs, des soldats courageux, des pères fertiles, des entrepreneurs conquérants et des législateurs pragmatiques.

Obtenir ces résultats nécessite de la violence de domination pour contraindre tous les hommes à remplir les rôles qui sont attendus d'eux. La violence est la méthode de dressage des enfants privilégiée par les défenseurs du pouvoir des pères. Ils veulent des enfants obéissants et non des enfants libres, parce qu'on leur a refusé, à eux, la liberté d'être autre chose qu'obéissant. 

Cette obéissance à l'ordre de la force virile pousse les hommes à commettre des violences pour prouver leur virilité, leur appartenance au statut de Vrai Homme. Quand un homme sent sa virilité remise en question, il peut se montrer très agressif. Cette violence compensatoire est source de nombreux crimes contre les femmes, les personnes racisées, queers, trans ou invalides.